MORT AUX CONS

les chroniques de la mauvaise humeur

Québec et ongles

Posted by Kuhn sur juin 12, 2010

Me voilà de retour. Non, ne m’applaudissez pas, vraiment, ça me gène, je ne mérite pas.

Une fois n’est pas coutume, je vais commencer par des excuses: A mes quelques lecteurs fidèles, pétris de mauvais esprit et animés (comme moi) par la volonté de nuire. Je vous ai fait faux bond pendant presque deux mois, je vous ai abandonnés au bord de la route comme de vulgaires caniches abricots en fin de vie. Pardon.

Je reviens de vacances, j’ai été à Montreal, puis New York, puis LA. C’était mortellissime, je suis trop trsite d’être rentré, je veux trop vivre à New York et en plus j’ai trop la tête au fin fond du rectum, rapport-au-jet-lag-t-as-vu-comment j-me-la-raconte-trop. (beaucoup trop de « trop » dans cette phrase, mais ça va hein, faites pas chier)(sinon j’me re-casse au Canada)

Montreal d’abord, c’est une ville super sympa, où la qualité de vie est exceptionnelle, la vie artistique hyper développée et les gens absolument adorables. Oui. Malgré leur accent. Mais puisque vous n’êtes pas là pour que je dise du bien de quoi que ce soit, j’ai quand même quelques petites saloperies à déballer:

  • Les distributeurs automatiques de billets prennent soit les Mastercards soit les Visas. Pas les deux. Jamais. Ajoutez à ça le fait qu’il y a en moyenne un ATM tous les dix ou quinze blocks… Eh ben on en est vite rendu à se taper un treck de deux heures pour retirer quelques maudzits dzollars. (merde, je m’étais promis de pas faire de blagues sur l’accent québecois)
  • Ils se targuent de parler le vrai français, avec pas d’anglicismes du tout dedans. Pourtant, ils utilisent constamment des expressions anglaises traduites mot à mot. Comme: « prendre une sieste », « véhicule récréatif » (pour camping car) ou encore « tomber en amour » pour tomber amoureux, trop mignon! A côté de ça, ils refusent catégoriquement d’utiliser des mots anglais que le reste du monde (même les pays où on ne sait pas dire « où sont les toilettes » en anglais, genre la Chine) a adopté dans son langage courant, comme « shopping » ou « parking ». Nan, les québécois, eux, ils « magasinent » (!!?) eh ouais mon p’tit pote!
  • C’est des putains de bisounours!!! Ils sont trop gentils, ils recyclent, ils ne pensent de mal de personne, leurs autoroutes sont limitées à 100km/h (oui, oui, leurs autoroutes), ils se disent bonjour dans la rue et quand tu les remercies ils te répondent « ça fait plaisiiiir! »… Merde quoi, je dois être beaucoup trop français parisien pour ce pays. Je pense qu’à la longue ça me manquerait les gens qui font la gueule dans le métro et les commerçants désagréables.
  • Ah oui, ma dernière phrase me fait penser à un truc: Métro – Montréal. Pffouhahaha, la bonne blague!

Voilà, c’est à peu près tout ce que je retrouve à dire sur Montreal et les québecois. Et je me suis creusé la tête pour vous donner du biscuit, parce que c’est pas évident de leur trouver des poux sur la tête. D’autant plus que je m’étais fixé de ne parler ni de la poutine (prononcer « p’tsine » si vous voulez faire couleur locale), ni de leur accent qui fait rire (fail un peu, ouais, je sais…).

A bientôt pour NYC et LA (avec un bonus stage à Vegas, et là y a du lourd!)

psdm: vous trouvez pas que les ongles ça pousse vraiment beaucoup trop vite? sérieux, ça sert à quoi des ongles? (surtout que les mecs ne s’en servent même pas pour y faire des french manucures)(voilà voilà, j’ai « justifié » mon jeu de mots à trois sous du titre…)

Posted in La teigne | Tagué: , , , , , , , , | 7 Comments »

Lapalissade me bloque un peu.

Posted by Kuhn sur avril 14, 2010

Et on continue dans le jeu de mot  à 12 sesterces..! Aujourd’hui et depuis quelques jours, un nouveau site fait le « buzz », tout le monde en parle, même les médias nationaux (presse, radio), je veux bien sûr parler de l’inconnu du métro.

 

En voilà une bonne idée: aborder un inconnu dans les transports en commun, lui poser quelques questions indiscrètes juste ce qu’il faut, prendre une photo et poster le tout sur un blog sobre et efficace. Alors, attention, je n’ai absolument rien contre la créatrice du projet, je répète que c’est une excellente idée et je dirai même que c’est plutôt très bien fait. Malheureusement, comme tout contenu soumis à la masse, il évoque des réactions qui, dans 83% des cas sont d’une guimauve affligeante. Mais ce qui m’agace le plus violemment, c’est la grosse lapalissade du métro: « quand même les gens font la gueule… » et tous ces commentateurs de se fendre d’un enthousiasme pour l’initiative de Marie Dinkle, qui rompt avec la morosité et la déshumanisation des transports en commun. Mais allez vivre en communauté dans le Larzac et profitez en pour mourir d’une intoxication alimentaire après avoir cueilli les mauvais champignons dans la forêt!!!

En réalité, le vrai coup de génie de « l’inconnu du métro », c’est de satisfaire la curiosité et le soupçon de voyeurisme qui nous animent tous. Ce fantasme que nous pouvons toutes et tous confesser: on a envie de connaitre la vie des inconnu(e)s. Sans pour autant révéler trop de détails ou l’intimité des quidams du métro, bravo à elle. Je regrette simplement que le phénomène soit soumis aux réactions d’un médiocre public qui en profite pour vomir ses banalités et ses bons sentiments à la mords moi le gland. Je vous dis ça parce que j’aime pas trop trop me rendre un énième fois compte qu’on est vraiment cernés par les cons.

Posted in La teigne | Tagué: , , , , , , | 12 Comments »

Deuxième couche.

Posted by Kuhn sur avril 7, 2010

Si vous êtes des lecteurs de la première heure, vous savez à quel point je n’aime pas trop trop les banquiers et je vous en félicite. Si vous êtes nouveau lecteur ou lectrice, je vous invite à relire le premier article, c’est toujours mieux de connaître le passif.  (et ça me fera grimper mon précieux page rank) En tous les cas, j’ai eu ce matin un nouvel épisode des plus épiques avec le nouveau directeur de mon agence Crédit Agricole (N’ALLEZ PAS CHEZ EUX CE SONT DES PUTAINS DE VOLEURS!!!), que je m’en vais vous conter, ça calmera mes aigreurs d’estomac.

J’ai rendez vous à 10h avec ce charmant monsieur, qui ne me sert pas la main car il s’est fait mutiler par son chat, ce qui prouve qu’il y a bel et bien une justice divine et que non content d’être banquier, il se rend déjà détestable de par son inénarrable stupidité (franchement se faire défoncer la main par son chat, faut le vouloir et être bête à bouffer les cheveux de Patrick Poivre d’Arvor du foin). La raison principale de ma visite était de lui expliquer qu’en six mois, la banque qui l’emploie m’a douloureusement ponctionné de 475€ de frais divers, principalement à cause de petits écarts vis à vis de ma « facilité de trésorerie » (c’est à dire, mon autorisation de découvert) et que j’ai beau être ouvert d’esprit sexuellement, je ne saute pas forcément de joie à l’idée de me faire enculer à sec avec des graviers et de l’Harissa. Surtout par un cinquantenaire aux épaules tombantes et au bronzage au vin rouge, qui porte en combo le pantalon remonté au dessus du nombril, la chemisette Yves Delorme et la cravate Tati délavée.

Je me suis heurté à un mur. Il m’a mis un gros coup de pression, usant de methodes qui feraient frétiller de plaisir les notaligiques de la gestapo ou du KGB. Il m’a quand même sorti que lorsqu’il y a des écarts de gestion sur un compte, il ne dispose que de deux choix: 1/ faire payer les frais à chaque opération (8€20, l’opé quand même, peu importe le montant, ils s’emmerdent pas). 2/ mettre le client en interdit banquaire. (!!!) La grosse menace qui fait bien peur! T’entends, jeune pédé? tu douilles ou je te sucre ta carte de crédit et ton chéquier et t’auras plus que tes yeux pour pleurer!!! Lorsque je tente de lui faire entendre qu’il y a une marge certaine entre ne pas payer de frais du tout et lâcher un dixième de mes revenus annuels en frais d’intervention (d’ailleurs quelles sont les interventions? je serai bien curieux de savoir), il me rétorque froidement que c’est comme ça et que ça ne changera jamais. Alors là, bien sûr, le ton monte, il m’explique que ça fait trente qu’il fait se métier et que globalement ça ne lui pose aucun problème de saigner à blanc les gens qui gagnent entre 1200 et 2000€/mois, que ce n’est pas à lui de gérer nos comptes à notre place et que je n’ai qu’à changer de banque.

Ce que je vais faire dès que possible, avec grande joie et délectation. Mais ce qui m’attriste dans tout ça, c’est qu’il a raison, ça ne changera jamais, il continuera de double fist fucker les petits clients sans vergogne et jamais il ne sera inquiété. Ni lui ni son enseigne (Crédit Agricole, je le rappelle, au cas où vous êtes sur le point d’ouvrir un compte et que vous considériez le Crédit Bouseux comme une éventualité…) ne seront menacés, même dans le cadre de l’effondrement du système bancaire, l’État sera toujours là pour voler à leur secours sans exiger de réformes dans leurs méthodes. Les gens comme moi continueront de se faire détrousser de pas loin de 1800€ en frais divers et (a)variés par an, en toute légalité. Et puisqu’il est impossible de se passer d’un compte en banque, à partir du moment où on touche un salaire, les pigeons malgré eux que nous sommes continueront de se presser, à leur corps défendant, devant leurs guichets en formica et de se faire saigner comme des porcs aux hormones.

Bon, je vous laisse, mes aigreurs me reprennent.

Posted in Uncategorized | Tagué: , , , , , , | 25 Comments »

A motherfucking WASP!!

Posted by Kuhn sur avril 1, 2010

C’est pas mon genre de poster des trucs que je choppe sur le net, mais là, j’ai ri pendant 10 minutes tout seul devant mon écran. Donc je vous le mets là, au cas où vous ne l’auriez pas vu encore.

Krkrkrkrkr, je ris à chaque fois… ah oui, j’oubliais, je l’ai trouvé .

Posted in Uncategorized | Tagué: | 4 Comments »

Brand-ade de morues

Posted by Kuhn sur mars 24, 2010

Oh oh oh, en ce moment, je suis au top de ma forme en termes de jeux de mots… Mais ce titre ne justifie pas tout, maintenant vous vous demandez de quoi je vais parler. Je suis tous les jours un peu plus ébahi par le pouvoir des « grandes » marques et l’adoration que porte le consommateur un peu con pour toutes les griffes prestigieuses. D’autant que pour certaines maisons, la came est tellement vilaine que leur succès confine à la science fiction la plus absurde, à de la SF turque, en somme.

Hier matin, j’ai encore assisté à une scène quotidienne, banale et pourtant assez hallucinante: Un groupe de jeunes filles en fleurs, probablement espagnoles, toutes excitées de se prendre en photo devant la vitrine de Chanel à tour de rôle, pour ne léser personne. Elles voulaient toutes avoir leur gueules devant les mannequins Chanel aux ensembles à 3000€ dans les mémoires de leurs compacts numériques. « C’était bien tes vacances à Paris? Ah ouais, mortel, y avait des vitrines Dolce & Gabana, on a pris des photos, c’était top!! ». On aurait dit des mouettes à la fin de la criée sur le vieux port à Marseille… Après avoir réprimé une intense pulsion de capture puis torture à base de brûlures de clopes sur les paupières de ces raclures, je me suis demandé ce qui pouvait bien les exciter à ce point. (et je doute que ce soit mes allitérations en « -ure »)

Je n’ai pas trouvé d’explication rationnelle. Premièrement, ce ne sont que des fringues. Deuxièmement, ce ne sont que des fringues, BORDEL! Le fait d’y ajouter le pictogramme Chanel ou Vuitton ne la rend pas plus belle, juste plus chère. Il y a des articles de luxe pour lesquels je « comprends » le prix: un yacht, une aston martin dernier cri ou un vinyle collector de Francis Lalanne… Mais pour un pauvre sac en cuir (quand ce n’est pas en plastique)(oui, certains modèles sont en plastique)(si si, j’te jure, sur le Coran de la Mecque), je ne comprends pas qu’on le paie 1500€ (plus qu’un smic net) sous prétexte qu’il est griffé Gucci ou Vuitton. Pour le cas de cette dernière marque (ça commence à se voir que j’aime pas trop trop Vuitton?), c’est de loin la plus chère et surtout la plus vilaine, avec des éditions limitées en mode machine à peindre et des basiques tout aussi dégueulasses bien que moins excentriques. Pourtant, leurs magasins ne désemplissent pas, et les connards d’affluer du monde entier pour lâcher le PIB du Mali dans un putain de sac à main…

Alors les grandes maisons de couture véhiculent peut être une image glamour et paillettes, ça fait rêver les jeunes dans leurs mornes banlieues pavillonnaires. Eh bah putain, paie ton rêve: porter un maximum de labels, être un genre d’homme sandwich bling bling. Avoir pour idéal de ressembler au couple Beckham, c’est un peu comme avoir envie de vivre la romance sirupeuse de Twilight; ça revient à mourir d’envie de se taper une soupe à l’urine sous prétexte qu’on nous en fait la sert à longueur de journée en la faisant passer pour de la bisque de homard. 

Je suis peut-être un peu réac’ mais de mon côté, l’affichage du logo de la marque sur un vêtement est précisément la raison pour laquelle je n’achèterai PAS. Parce que j’aime pas trop trop être réduit à la fonction d’abris bus ambulant, ni la soupe en général.

Posted in Ils sont partout!!! | Tagué: , , , , , , , | 36 Comments »

L’amour 2.0

Posted by Kuhn sur mars 13, 2010

Le voilà, vous l’avez attendu pendant un mois (c’est long un mois sans rire hein?!) et je vous le sers enfin. Bon, je peux vous l’avouer, initialement j’avais prévu autre chose, mais comme le temps est passé j’ai changé mon fusil d’épaule. Puisque la date est passée depuis un moment et que ce n’est plus vraiment la Saint Valentin, voilà une situation (ou plutôt un personnage) pour lequel la saint Valentin n’est pas vraiment la même que pour le reste du monde: J’ai nommé le Geek! Mais attention, le vrai, pas celui qui se dit geek parce qu’il kiffe le pixel art, possède une ID Xbox Live pour jouer à Super Street Fighter IV et qu’il a ressorti ses vieilles cartouches de NES pour décorer ses étagères ikea. Celui qui n’a vraiment pas de vie sociale et qui va par conséquent passer:

Episode 3 – La Saint Valentin 2.0 no life.

(à lire en écoutant la BO de Final Fantasy XIII)

Jérémy a 26 ans, il fait 113 kg pour 1m75, que du gras parsemé de vergetures dépassant de son bermuda en jogging Artengo, si confortable pour rester tranquille à la maison… Il vit dans une chambre étudiante dans la proche banlieue parisienne qui n’a pas été aspirée depuis qu’il a pris possession des lieux, il y a trois ans. Le sol est jonché de vieux cartons de pizza et de sous-vêtements sales (ce qui n’empêchera pas Jérém’ de remettre quelques slops et paires de chaussettes en attendant sa visite bi-hebdomadaire chez sa mère, qui lui lavera tout son petit linge pendant qu’il restera enfoncé dans le canapé du salon des parents à manger des chips goût poulet braisé devant Game One). Mais Jérémy n’est pas qu’un souillon, il sait être ordonné, voire méthodique. En ce qui concerne ses collections de comics (encore sous blister) et de mangas, de DVDs de Jap anim, ses bouquins de Donjons & Dragons et ses figurines Marvel, c’est super ordonné: classé dans l’ordre chronologique, puis chromatique, puis par genre.

Aujourd’hui, c’est la Saint Valentin. En se levant, à 15h38 du mat’, Jérémy était déjà de mauvaise humeur, il déteste la Saint Valentin et tous les chichis qui vont avec, il trouve que c’est un faux évènement qui ne sert qu’à booster les ventes de certains commerçants et à sortir des comédies romantiques de merde. Il n’a pas entièrement tord, il a même complètement raison. Malheureusement, la vérité derrière cette belle façade, c’est que depuis le collège, la Saint Valentin c’est un peu la Saint Jérém’, l’open bar de la vanne facile et blessante, le douloureux reminder de sa misère sexuelle et sentimentale. Parce qu’en dehors de Youporn, Jérém’ n’a jamais vu la couleur d’un téton et depuis quelques années maintenant, il ne voit même plus la couleur de son propre gland…

Mais il n’y pense pas longtemps. A 16h, il a une instance dans World of Warcraft, avec les potes de sa guilde qu’il n’a jamais rencontré IRL. Bon dieu, que c’est bon de pourfendre du troll et du gobelin avec sa grosse épée-à-deux-mains-vorpale-tueuse-de-démons-+6-dégâts-additionnels-fois-10! rien de tel pour commencer une bonne journée de non-labeur… Ensuite, pour sociabiliser un peu, il va perdre une heure ou deux (il ne compte plus vraiment) sur Chatroulette. Comme tous les jours, il espère voir un peu de nichons, mais il détient le records international de « next » à l’heure, même les bites turgescentes et les malades mentaux avec leur raton-laveur le zappent. Puisque c’est comme ça, il retourne sur WOW, où il va programmer le strip tease de sa guerrière elfe de la nuit en mode danse, ses traits sont un peu grossiers, mais elle a des gros seins et elle ne le « next » jamais, elle.

18h43, Jérémy a un peu la dalle, c’est l’heure du déjeuner. Alors il appelle Domino’s Pizza, où les employés connaissent sa commande et son adresse sur le bout des doigts et une vingtaine de minutes plus tard, l’Extravaganzza supplément fish sticks est livrée, encore fumante. Un délice à déguster en se matant un petit épisode de Battlestar Galactica, « quelle cochonne cette number 6!!! » d’autant que Jérémy se trouve une vague ressemblance avec Gaïus Baltar… enfin de loin, avec 30 kg de moins et une meilleure hygiène de peau.

La soirée se passera comme d’habitude, sur le playstation network, à télécharger du contenu additionnel pour ses jeux, qu’il testera dans la soirée, en s’accordant quand même quelques pauses pour terminer son dessert: le pot de 500mL de Ben & Jerry’s Cookie Dough contenu dans le menu qu’il a commandé plus tôt. Sur Xbox Live, il collera de grosses raclées à tous les nOObs qui se connectent pour en découdre sur la dernière extension de Call of Duty Modern Warfare 2. Pas un seul mec avec un peu de skill ce soir, grosse recrudescence de guignols. En même temps, le soir du 14 février, pour être connecté entre 22h et minuit, il faut avoir moins de 16 ans ou vraiment pas d’amis.

Pour s’aérer un peu le cerveau, Jérém’ descend au Kebab, au pied de son immeuble. Où il est accueilli par le traditionnel « Salut chef! Comme d’habitude, salade-tomate-oignons-sauce-blanche-frites?! » à emporter bien sûr, c’est un peu glauque de manger sur place, tout seul. Il connait toutes les astuces pour éviter de se faire trop vanner, à commencer par « ne pas fournir le bâton pour se faire battre ». Une fois qu’il a englouti son grec en regardant le dernier épisode de Big Bang Theory dont le torrent vient de se terminer, Jérém’ se dit qu’il n’a pas trop la patate, alors il se connecte sur Twitter. Depuis quelques temps, il follow cette fille qui parle beaucoup de bites et un peu de caca (ou l’inverse), avec humour. En plus, elle a l’air d’être dotée d’une jolie paire d’yeux et de nichons et quand elle a ouvert son Formspring, il s’est dit que c’était l’occasion rêvée de lui demander des photos de ses pieds, parce que ça le fait vraiment trop kiffer. Tiens, mais elle lui a collé une mi-molle exploitable cette petite coquine… de là à finir la nuit avec des vidéos de Bukkake Parties sur Youporn, il n’y a qu’un pas que Jérémy franchit allègrement.

Après une flasque éjaculation qui sonne le glas d’une branlette bien molle, Jérém’ se sent un peu merdeux, son sopalin souillé à la main; alors il va poster sa misère sur VDM, mais il sera modéré. Parce que contrairement à ce qu’il pense, Jérémy est loin d’être seul.

Posted in La teigne | Tagué: , , , , , , , , , , , | 19 Comments »

Grève du téton.

Posted by Kuhn sur mars 3, 2010

Bon, vous êtes quelques uns à me réclamer à corps et à cris le troisième épisode de la Saint Valentin. Bien que ça soit un peu dépassé, je vais vous le publier (enfin, il faudrait d’abord que je commence par l’écrire!), mais comme c’est pas encore pour aujourd’hui, je vous fais un petit-plaisir-à-monsieur-preskovic.

Vous avez peut-être déjà vu cette pub pour une griffe française dont les sacs sont vendus au prix du PIB du Mali. Et non-contents de nous infliger Keira Knightley avec sa vilaine face de cadavre, ils en rajoutent avec du photoshop fail d’un fort beau gabarit. Je vous l’ai subtilement mis en lumière sur la photo ci-dessous:

Voilà, maintenant, vous ne pourrez plus passer à côté sans scotcher sur le presque-nichon droit de l’autre sac d’os. Ne me remerciez pas..! (et je vous promets, que je fais le plus vite rapidement possible pour l’épisode trois…)

Posted in La teigne | Tagué: , , , , | 4 Comments »

Ce soir, je sors le grand jeu!

Posted by Kuhn sur février 13, 2010

Chose promise, chose due. Après vous avoir régalés du récit rocambolesque et délicat des aventures de Ya6N et Cynthia, je m’en vais aujourd’hui vous narrer la même soirée, mais cette fois ci du côté de Franconville, dans le 95. Ce soir, cupidon roule en break!

Episode 2 – La Saint Valentin en banlieue pav’

(à lire en écoutant le dernier tube de Grégoire)

Ce matin au réveil, Gilbert a prévenu Martine: ce soir, pour fêter la Saint Valentin, il va sortir le grand jeu. Bon, dans la journée il rejoindra comme tous les dimanche ses copains du PMU et ils dépenseront ensemble l’argent qu’ils n’auront pas gagné à la super cagnotte de l’Euromillion en Pastis et kir/villageoise, tout en se goinfrant de cacahuètes à l’urine. Ils placeront des paris en faisant semblant de vraiment s’y connaître en courses hippiques et rageront sur les mauvais résultats du dernier entraineur du PSG tout en se félicitant du départ de Domenech. Bref, un dimanche comme tous les autres.

Mais pour Martine, ce sera une toute autre histoire. En effet, c’est pas tous les jours que Gilbert la sort. Ca changera de la télé mais il ne faudra pas oublier de sortir Filou, leur caniche nain abricot que Gilou a offert à Titine pour ses 40 ans. Maintenant, la pauvre bête est aveugle et à moitié incontinente, à plus de quinze ans passés, on ne pourrait pas lui en vouloir… Si Martine oublie de sortir Filou toutes les trois heures, il lui ruine son salon en croute de cuir de chez Conforama. (c’est pour ça que Gilbert a recouvert le tout d’une alaise en plastique transparent)

Donc Martine a décidé de se faire toute belle. Juste après la pause pipi du midi, elle saute dans la Xsara Picasso hdi 90 pack (ne me demandez pas, je ne sais pas à quoi ça correspond), direction Cergy et le centre commercial régional des 3 Fontaines. Après avoir un peu galéré pour trouver une place sur le parking, Martine se rend chez « Cap’TIF » pour rafraichir son dégradé et sa couleur auburn/cuivré/blond vénitien. Ensuite, elle va faire un tour chez Kiabi, voir la nouvelle collection et craque pour une mini jupe plissée satinée et un petit top décolleté/col roulé/sans manches. Enfin, elle termine son après midi shopping avec l’acquisition d’un cadre « diplôme du super mari », en promo spéciale Saint Valentin chez Soho. Parfait, il est temps de rentrer à la maison et de se faire belle. C’est à dire un joli contour de lèvres au crayon marron, un merveilleux dégradé de rose (pour faire saint valentin) et gris sur les paupières et… cerise sur le gâteau: les ongles des mains et des pieds dans cette nuance de corail qui était tant à la mode quand elle a rencontré Gilbert, en 1973.

Gilou, quant à lui, a tout prévu: réservation pour deux à l’Hippo sur la rue du général Leclerc, bouquet de roses rouges en promo à Monceau Fleurs et collier « cœur » en plaqué or rose de chez Histoire d’Or. Quand il dit qu’il sort le grand jeu, c’est pas pour se la jouer cheap, c’est un vrai gentleman le Gilou. Bon, ils n’auront pas pour autant plus de trucs à se raconter que d’habitude lors de leur dîner en tête à tête. Au moins, la viande est toujours bonne à l’Hippo et les kirs royaux étaient offerts… Martine a écrasé une larme lorsque Gilbert lui a offert son pendentif en coeur et il s’est marré quand il a déballé son petit cadre, tout en pensant « ah bah v’là une merde de plus à accrocher au mur dans les chiottes ». Pendant le trajet retour, ils fredonnent « Toi + moi » en chœur dans la Xsara!

Une fois au lit, Gilou est tout excité. Déjà, Martine a mis sa fameuse nuisette « sexy » au lieu de son habituel pyj’ en pilou pilou peau de pêche couleur abricot (assorti à leur caniche nain)(qui avait uriné sur le tapis du salon)(mais c’est pas grave, on s’en occupera demain) et puis depuis quelques années, la routine s’est installée et la nuit de la Saint Valentin reste une des quatre occasions annuelles de se taper une bonne missionnaire à l’ancienne. (les trois autres étant Noël, l’anniversaire de Gilbert et celui de Martine, mais pas tous les ans, parfois elle est fatiguée quand même) Et comme c’est la fête des amoureux, c’est l’occasion rêvée pour faire les fous fous; du coup ce soir, ils tenteront une levrette, comme quand ils étaient jeunes et insouciants et qu’ils allaient pour la première fois au camping de La Frétille, près de Longeville sur Mer. Pendant « la chose » il pensera à Clara, la petite-secrétaire-du-patron-avec-ses-nichons-qui-pointent-et-son-petit-cul-moulé-à-la-louche; elle pensera sobrement à Georges Clooney ou David Pujadas. ils s’endormiront ensuite, bercés par les sirènes de l’amour et les relents de côte du rhône du dîner.

C’est beau l’amûûûr.

Posted in La teigne | Tagué: , , , , , , , , , , , , , | 25 Comments »

Saint Valentin (aka S1 Valent1)

Posted by Kuhn sur février 11, 2010

Mercredi soir, Hugo, mon élève de 10 ans auquel j’apprends « selvation army » et « weïpe mi » à la guitare, me dit bien naïvement : « dimanche, tu vas inviter ta fiancée au restaurant ? », après quelques secondes de profonde interrogation bien légitimes, je comprends qu’il évoque avec toute la mignonnerie qui le caractérise la fête des amoureux. La Saint Valentin. Je lui ai évidemment expliqué que jamais de la vie je n’inviterai ma tendre moitié au restaurant ni lui offrirai de fleurs un 14 février. Limite si je ne boycotterai pas les suaves courbes et recoins humides de son corps de rêve, juste par esprit de contradiction. Eh ouais, j’suis un rebelle moi !

Parce que c’est quoi la Saint Valentin ? A part la commémoration de la décapitation d’un martyr chrétien par l’affreux Claude II le gothique (je ne vous en veux pas pour votre ignorance, ça se passait au milieu du troisième siècle)(et je ne l’ai moi-même appris qu’à l’occasion d’un très bruyant quizz musical et culturel dans un bar que je fréquente beaucoup trop). Eh bien c’est tout simplement le deuxième jour de l’année en termes de ventes de cartes de vœux, juste après Noël. Une occasion idéale pour booster l’industrie du cadeau cu-cul la praline et de la rose rouge qui décèdera de sa vilaine mort dans les trois jours parce qu’on l’a produite dans des conditions pas très catholiques et à un rythme qui n’a rien de bio pour faire un maximum de chiffre. Mais plus que tout cela, c’est surtout le comble du romantisme à trois sesterces et de la guimauve parfum gnan gnan, le hard-discount de la séduction, un peu comme une knacki leader price qui ferait bien tâche dans la grande choucroute de l’amour. Mais puisqu’une illustration vaut mieux qu’un long discours et que je suis d’humeur à remonter mes stats généreuse, je vais vous régaler de trois exemples de soirée de la Saint Valentin, oui, vous avez bien lu : pas une, pas deux, mais TROIS mises en situations truculentes !!

Episode 1: La Saint Valentin des kaïras.

(à lire en écoutant « Hystérique Love» de Rohff & Amel Bent)

Ce soir, Ya6N (Yassine)(qui s’appelle en fait Christophe, mais il a décidé de faire croire à tout le monde qu’en fait il est Kabyle c’est pour ça qu’il a l’air d’un babtou de cé-fran, t’as vu) a envoyé un texto à sa go, Cynthia :

« Fé twa bL soir ce, on va O rStO, jté prevu 1 surpriZ 2 bo goss. Mé tu vera bi1, vasy a ce soir BB. Ya6N »

Sur-ce, Cynthia a demandé à sa responsable chez Sephora si elle pouvait prendre son après midi, comme ça elle pourra passer chez l’esthéticienne pour se faire épiler la touffe et la raie chez Yves Rocher, puis elle prendra le RER pour aller sur Paname. Aux Halles, elle s’achètera un ensemble push up + string + porte-jarretelles en vinyle rouge « tro tro fresh » et une superbe robe en lamé doré avec dos nus (pour qu’on voit bien son lapin playboy tatoué au bas des reins) et décolleté plongeant jusqu’au nombril, du meilleur effet puisque assortie à sa teinture blonde à racines noires.

Une fois sorti du boulot, Ya6N passe chercher Cynthia devant son immeuble avec sa Golf 4 vitres teintées jantes allu et 15 KW de boom boom dans le coffre. A bord de leur bolide, ils écoutent « Pourvu qu’elles m’aiment » de B2Oba, c’est ça la classe mon gars ! Et attention, il a sorti le grand jeu, il est pas du style à l’emmener au Kebab du coin sa go, nan, c’est un prince : il a réservé une table pour deux avec fleur artificielle et bougie électrique au Palais des mille délices du mont d’argent, le chinois avec menu à volonté pour 12€95, boissons incluses. Pendant le dîner, Cynthia enverra LOVE ainsi que son prénom et celui de Yassine au 81212, pour être sûre qu’entre elle et lui, c’est vraiment love to love, du sérieux quoi.

Après, comme ils habitent tous les deux chez leurs parents et que dans le Golf 4, ça fait crevard et tellement moins romantik, Ya6N paie sa chambre à l’Etap Hôtel de la porte de Clignancourt (pas formule 1, Etap Hôtel c’est la classe, parce qu’il y a la douche dans la chambre) où nos deux tourtereaux passeront une nuit ibliss faite de bouyave et de kengoush, j’peux vous dire que Cynthia a pris son tarif pour la semaine. Elle a bien fait de passer chez l’esthéticienne cet après midi, parce que Ya6N s’est pas fait prier pour la cular, il lui a bien refait les seufs façon façon.

Enf1, 1 ré-soi de ouf koi.

Posted in Raaaahhh!! | Tagué: , , , , , , , , , , , , , , | 17 Comments »

Que l’on vive à Paris, on vit tous en province quand on vit trop longtemps.

Posted by Kuhn sur janvier 19, 2010

Il a le sens de la formule ce bâtard de Brel hein?! On en a tous dans notre entourage, quand bien même on a la chance (comme moi) que nos grands parents se soient déjà « endormis pour trop longtemps », ils sont tellement nombreux qu’on ne peut échapper à leur invasion qui sent le thym, la naphtaline et un peu la pisse aussi. Allez, rock on!

Tout d’abord, ils sont beaucoup trop lents. Lents sur tous types de terrains: terrain bitumeux, terrain herbeux, terrain terreux. Sur les trottoirs, non contents d’avancer à 0.83 km/h, ils adoptent des trajectoires aléatoires qui nous empêchent de les doubler d’un souple déhanché, presque arrogant devant ces tristes pantins arthrosés. Dans les commerces, ils aiment aller aux heures de pointe, pour se sentir moins seuls ou que sais-je encore, peut être le plaisir de faire slalomer kiki-avec-son-petit-manteau-matelassé entre les clients déjà à fleur de peau après une journée d’un travail fort ingrat et bien peu rémunérateur. A moins que ce soit l’irrésistible opportunité de casser les couilles tenir la jambe à un quelconque vendeur de chaussettes pendant un quart d’heure (qui lui paraîtra une éternité). Peu importe le sujet, tout est bon tant qu’on peut le transformer en un morne pot pourri de jérémiades et de complaintes inutiles. Le classique restant la météo, mais c’est loin d’être le seul! En effet, les vieux aiment beaucoup raconter que, en gros, c’était mieux avant. Et puis avec l’euro ma bonne dame, et avec le réchauffement climatique hein, ça y a plus d’saison, et puis avec internet maintenant les jeunes, ils ne savent plus s’amuser/communiquer/parler (bon, pour le dernier, je suis un peu d’accord). J’ai toujours un peu envie de leur répondre:

« Ecoute mamie, si c’était mieux avant, fallait penser à mourir avant que ça se gâte. »

Mais les vieux n’aiment pas mourir, c’est scientifiquement prouvé. A la place, ils préfèrent décrépir lentement, parce que ça leur donne une superbe occasion de se plaindre de leur état de santé!!! Je ne vois pas bien l’intérêt de vivre jusqu’à 120 ans si c’est pour en passer près de la moitié en déambulateur, cataracte turgescente et poche fécale au côté. Visiblement, les vieux croient (à tort!) que nous exposer leurs terribles souffrances quotidiennes les rend intéressants. Mais ce n’est parce qu’on compatit distraitement qu’on s’intéresse! A quoi bon nous raconter ça puisque nous ne sommes pas (à part quelques exceptions dont c’est le métier) aptes à trouver une quelconque solution à leurs problèmes..? Dans le meilleur des cas, ça nous déprime parce qu’on se dit qu’un de ses jours on va finir pareil, dans le pire ça nous donne juste envie de faire appel d’urgence à Euthanasor, qu’il achève leur souffrance (et la notre) d’un agile coup de cuiller à pot.

J’ai aussi remarqué quelques phénomènes propres au vieillissement. Déjà, on adopte obligatoirement l’allure vestimentaire du vieux, toutes saisons confondues (le vieux ne sentant plus les écarts de chaleur): pantalon en velours côtelé remonté à mi-poitrine, chemise terne boutonnée de pied en cape, veste de costume en tweed ou autre matière qui pique de préférence dans un joli camaïeu oscillant entre le jaune moutarde et le marron caca-en-spray et on complète avec une combo long manteau bien épais/casquette béret à la française. Une autre évolution implacable: l’haleine de cimetière. C’est assez notoire comme les hommes de plus de cinquante ans se transforment progressivement en gueules de renards musqués. Et physiquement, on observe aussi un léger tassement/voutement ainsi qu’une étrange croissance du nez et des oreilles, en gros ta face retourne à la case adolescence mais puissance trois. Après, de nos jours, ce n’est plus vraiment grave d’avoir le zob tout mou, donc je ne m’étendrai pas sur le sujet.

Moralité, le rapport avantages/inconvénients est quand même beaucoup trop déséquilibré pour que ce soit vraiment sympa de vieillir. A part la sagesse (et encore, c’est bien loin d’être systématique) et le fait de voir grandir ses petits enfants (et encore, les enfants, c’est très surfait), eh beh c’est pas joli joli… D’autant que j’aime pas trop trop la Suze et Laurent Romejko, alors la vieillesse, non merci.

Posted in Ils sont partout!!!, La teigne | Tagué: , , , , , , , , , , , | 22 Comments »