On en a tous, mais on les tolère plus ou moins bien. Pour ma part, j’ai un super gros problème avec mes propres défauts, j’ai un tout petit peu de mal à les admettre. C’est à dire que je sais qu’ils existent et que je suis loin de la perfection, mais ça me fait quand même super chier… Ce blog site étant sobrement intitulé « MORT AUX CONS », que je fustige allègrement, je trouve marrant de me critiquer moi même. Puisque l’adage séculaire dit: « on est toujours le con d’un autre » et que je ne déroge sûrement pas à la règle, voici quelques trucs très cons chez wam. (wam, ça veut dire « moi » en verlan, maman)
Je suis très très susceptible; non, je reformule, je suis une allégorie de la susceptibilité. Pas sur tout, mais dès que ça touche au physique par exemple, je me transforme en petite boule d’aigreur et de frustration, totalement dépourvue de répartie et de sens de l’humour. Le pire c’est que plus la vanne est juste, plus je suis désarmé et de mauvaise humeur/foi. C’est absolument terrible, je me mets dans des états pas possibles et me braque complètement pour un truc aussi anodin que « tiens, c’est marrant de dos et dans le noir, tu ressembles un peu à Jean Claude Duss! » … Ouais c’est ridicule.
J’ai un problème de trifouillage de cavité nasale. Bon, comme 90% des hommes je pense, mais c’est quand même un peu la honte. Y a peu de choses aussi embarrassantes que de se faire gauler en train de se racler le fond des sinus (sini au pluriel?), l’index au trois quarts fourré dans la narine. C’est comme de se faire pécho alors qu’on se croyait tout seul à poil dans la salle de bain et que du coup on a cru qu’on était le fils caché de James Hetfield, ce qui nous donne tous les droits de jouer Master of Puppets avec notre bite… Ahem. hahaha, on dit de ces bêtises, hein Thérèse…
Facebook m’a fait découvrir la pleine puissance d’un défaut que je me connaissais déjà, le voyeurisme. Je le confesse, si je n’étais pas jeune et beau, avec une vie sexuelle tout à fait épanouie, je pense que je serais du genre à m’acheter des super jumelles de la ouf pour mater ma voisine se balader en soutif dans son appart, la bave aux lèvres et le bout du slop qui frétille. Bon, on se calme tout de suite, j’en suis pas là. Mais avec FB et ses conneries de Highlights et de Tags, on (ouais, je vous mets dans le même panier que moi, j’suis sûr que vous faites pareil!) se retrouve à mater des albums photos entiers de parfaits inconnus. Ca m’arrive tous les jours: photos de mariages de gens que j’ai croisé une fois, enterrement de vie de jeune fille de la copine-d’une-fille-qui-était-dans-ma-classe-en-3ème6-en-1995-et-que-je-n’ai-jamais-revu-depuis etc. C’est une catastrophe, ça peut me niquer un après midi entier.
- « Alors, qu’est-ce que t’as fait de ta journée?
- Bah, j’ai regardé sept albums photos de gens que je ne connais pas sur FB…
- Ahhh, super…! »
J’ai du mal avec les vannes à répartie impossible. Je m’explique: toutes ces vannes auxquels on ne peut absolument rien répondre de drôle, qui ne laissent au maximum qu’une vague possibilité de « toi-même » tout piteux… typiquement les vannes de mauvaise haleine parce qu’on imaginait pas qu’il y aurait autant d’ail dans le gaspacho, de bouton d’acné qui sort tout seul au milieu du front, d’auréoles sous les bras parce qu’il faisait 8.000 °C dans la 4 à l’heure de pointe. Tous ces trucs contre lesquels il est hyper difficile de lutter en pleine journée et qui donnent envie d’aller se cacher dans un trou mais on peut pas parce qu’on est au boulot/à un dîner/à un casting. C’est déjà hyper embarrassant, mais il y a toujours un connard pour en rajouter une couche.
Enfin, vous avez compris, je pourrais continuer comme ça pendant des lustres. J’aime pas trop trop être pris à défaut, mais je vais beaucoup mieux, il y a quelques années, j’avais des pulsions violentes d’automutilation lorsque je ratais un œuf au plat… (true story)
crédit photo: Rémi Chapeaublanc (son très joli site)