MORT AUX CONS

les chroniques de la mauvaise humeur

Archive for octobre 2008

"Ne m’attends pas chérie, je vais chercher le pain, au fait comment vont les enfants?"

Posted by Kuhn sur octobre 29, 2008

Le cinéma, l’audiovisuel et le théâtre en France… Ah, quels merveilleux réservoirs de talents! Quelles pépinières d’artistes! Quelles sources intarissables d’originalité et de renouvellement!
Bon, ok, j’arrête… on n’y croit pas deux secondes…

C’est un milieu que je connais un peu, pour essayer d’y travailler, pour avoir fait partie du casting d’une comédie légère à but rigolo et décontractant, pour avoir postulé pour tout un tas de merdes en répondant aux annonces qui pleuvent dans ma boîte mail. (sans succès, je vous rassure)

Non, ce n’est pas l’aigreur qui parle. Même si j’avoue que je serais ravi de pouvoir enfin vivre de mon vrai métier, je ne veux vraiment pas me compromettre dans ce qu’on trouve aujourd’hui en France. Franchement, vous n’êtes pas soûlés de voir toujours le même film; toujours les mêmes gueules d’acteurs sympathiques, drôles et un peu moches à la fois; d’assister sans cesse aux tribulations rocambolesques et proches du quotidien de monsieur tout le monde? Pas un peu marre de ces films intitulés comme des rubriques faits divers d’un périodique de la Beauce? Pas une légère overdose de suivre les vies de trentenaires névrosés, empêtrés dans les noeuds d’un divorce difficile, qui ne trouvent pas la nouvelles âme soeur et qui se disent que peut-être, la vie à la campagne, c’est pas que pour les ploucs? Tout ça évidemment enrobé sous une nauséabonde couche de politiquement correct et de bons sentiments petit-bourgeois… Eh ben moi ça me fout carrément la gerbe!! Même si Danny Boun ou Gérard Jugnot voyaient en moi le nouveau héros populaire d’une France qui ne comprend vraiment plus rien à rien, je leur dirais qu’ils pourraient se le carrer au cul, leur scénar de merde dans lequel un jeune-de-banlieue-où-on-ne-fait-que-fumer-du-shit-voler-des-voitures-et-traîner-dans-des-cages-d’escalier-jusqu’à-pas-d’heure part dans le jura et découvre émerveillé que la vraie vie, elle est là, dans les belles valeurs de la France d’antan, dans les traditions séculaires trop longtemps oubliées de travail, famille, patrie et j’vous r’mets un p’tit coup de génépi, pour la route?

Quand est-ce qu’on retournera au Cinéma pour être un peu dérangé, émus par des histoires un peu non conventionnelles? Quand est-ce qu’on verra des films de gangsters un peu crédibles, avec des gens neufs (c’est à dire sans les indémodables Depardieu, Auteuil, Magimel)? Quand est-ce qu’on arrêtera de plébisciter des biopics sur des personnalités qui ont soit défrayé la chronique, soit été de vrais rebelles en leur temps mais dont les années et la mort ont fait des icônes défraîchies dans lesquelles tout le monde se reconnaît, même les connards qu’ils auraient eux-mêmes fustigé à l’époque!! (comprenez Coluche, auquel tout le monde se rallie aujourd’hui sous prétexte qu’il est mort il y a vingt cinq ans et que ça sonne bien de dire qu’on était son pote ou qu’on l’a toujours admiré).

Que dire de toutes ces pièces qui polluent de leurs affiches chatoyantes les murs de nos métros et de nos villes? Les « arrête de pleurer Pénélope 1&2 », les « femmes sont folles », les « un homme viiite! » et autre « couscous aux lardons »… Je n’invente rien, allez voir les spectacles les plus réservés sur billetreduc! C’est ça la théâtre?! C’est ça la sortie culturelle? Voici le pitch de « les femmes sont folles »: C’est l’histoire d’une fille qui prend une journée de RTT… Ahem, comment dire…? Mais ça intéresse qui?!? Remarquez, ça doit intéresser bien des cons, pardon, des gens; puisque cette pièce est à la sixième place des spectacles les plus réservés hier et que le public donne à la pièce une note moyenne de 4/5. C’est ça le pire. Parce que bon, que cette pièce existe, je m’en fout, je n’irai juste pas la voir. Mais de constater que c’est un succès, c’est quand même un très bon indicateur de la médiocrité et de la connerie ambiante. Comment ne pas avoir envie de mourir quand on aime l’art du spectacle et qu’on voit ce qui marche… Avouez que ça peut paraître décourageant. Plus d’absurde, de révolte ou d’émotion au théâtre, juste de la bouillie drôlatre qui parle de monsieur et madame tout le monde qui prend une journée de RTT. C’est triste. Évidemment, je sais, il y a des exceptions. Malheureusement noyées dans ce flot rugissant de fiente au relents de rire gras estampillé TF1 production.

Que dire des séries françaises? Rien. Tout a déjà été dit. Lorsque la production Française comprendra qu’il faut plein d’auteurs talentueux et beaucoup plus de moyens pour faire une bonne série télé, on sortira peut-être un peu du gouffre abyssal de Plus belle la vie.

Bon, je vous laisse, je me sens un peu nauséeux…. et j’aime pas trop trop ça.

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Parler pour ne rien dire.

Posted by Kuhn sur octobre 27, 2008

Vous en connaissez sûrement, ces gens qui parlent pour ne rien dire, ou plutôt qui enrobent leur discours de cette indigeste couche d’expressions toutes faites et totalement inutiles. Ils sont nombreux, à croire que sous prétexte de faire des phrases de quarante huit mots dont un tiers font plus de trois syllabes, ils ont la science infuse. Ah oui, ça sonne hyper intelligent, mais seulement si on fait semblant d’écouter! En faisant un tout petit peu attention, on se rend vite compte que les trois quarts de la phrase ne veulent absolument rien dire…

Oui, on a tous quelques affreux tics de langage, accessoires bien inutiles de notre rhétorique. Pour vous donner un exemple que je connais bien, moi-même, j’ai la fâcheuse tendance d’ajouter « juste » un peu partout. Style: « ce film est juste magnifique » ouais, je sais, c’est nul… je m’en veux fort fort, hein, croyez moi. Mais on est quand même très loin des formules qu’on entend parfois aux terrasses de bistrots de notre pluvieuse capitale… ça doit être encore pire en province, me direz vous, espèces de salopards de parisianistes bobos de merde! mais je ne sais pas, je suis pas du genre à polémiquer. Il n’est pas rare de croiser des tournures de phrases où il y a plus de mots inutiles que de vrai sens. La plupart du temps, les gens qui utilisent ces subterfuges aiment bien s’écouter parler et se sentir intelligents. C’est les mêmes qui, après avoir subi une pièce de théâtre aussi intéressante que le mode de reproduction des castors lapons, s’emportent de superlatifs pleins d’accents circonflexes: C’était fôôôrmidâââble, mââââgnifîîîîîque, sublîîîîmeux! alors que pendant tout le spectacle, ils ont pensé à un milliard d’autres trucs (leurs impôts; leur haleine; ils sont vraiment pas confortables ces sièges de merde; la tartine chèvre/lard fumé/pain poilane/ 15€ qu’ils auraient mieux fait de bouffer avant de rentrer parce qu’elle dure mille ans cette putain de pièce et j’ai la méga-dalle; dis donc elle est vachement bonne la petite comédienne là, j’espère qu’on verra ses seins à un moment donné…).

Bon, dans un sens, c’est vrai, ces gens là alimentent la culture et la vie sociale… mais dans un autre sens, non. (!!!) Ça a le don de me rendre fou!! On peut dire une chose et son contraire, dans la même phrase, la majeure partie de temps, personne ne s’en aperçoit! Parce qu’on fait semblant d’écouter, en attendant simplement que notre interlocuteur ait terminé de jacter pour placer ce qu’on a prévu de dire. C’est comme le fameux « tout est relatif »… Certes, c’est vrai tout est relatif. Mais ça apporte quoi de dire ça?! A part donner l’impression à son entourage qu’on participe au débat sans prendre la peine de remuer plus de 4 neurones à la fois… Souvent, le « tout est relatif » est utilisé tout seul, en mercenaire de la rhétorique, comme un argument massue; tout comme « les goûts et les couleurs, ça n’se discute pas », les « ça, c’est prouvé! » et autre « c’est comme tout ».

Mais cette dernière expression a tout de même une place spéciale dans mon petit coeur plein de hargne. En effet, c’est la reine!! On peut la placer littéralement dans toutes les conversations, l’opposer à n’importe quelle théorie, elle permet d’appuyer tous types de discours… Passe partout, constituée de quelques mots, c’est l’outil idéal pour se donner une consistance en société sans le moindre effort! Même pas besoin d’écouter ce que vos interlocuteurs sont en train de dire, rebondissez avec un bon « ah bah ça, c’est comme tout! » et le tour est joué!!

En conclusion, vous l’aurez deviné, j’aime pas trop trop cette façon de parler pour ne rien dire, j’ai toujours considéré que si on n’a rien à apporter, autant la fermer…
En même temps, à un moment donné, c’est vrai qu’au niveau du contenu, on peut dire que quelque part c’est un peu faible! (héhéhé…)

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Laissez-moi vous parler des pigeons…

Posted by Kuhn sur octobre 23, 2008

Version Wikipedia :
Les pigeons (genre Columba) sont des oiseaux de la famille des Columbidae, vivant à l’origine dans les milieux forestiers mais s’étant répandus, pour certaines espèces, en plaine et dans les villes, et se nourrissant principalement de graines, mais avec un régime très élargi autour des lieux où les déchets alimentaires leur sont disponibles, ce qui les fait parfois qualifier d’éboueurs urbains.
Pesant en moyenne de 200 à 600 g, ces oiseaux appartiennent à plusieurs espèces. On les trouve dans tous les continents. Le pigeon vit entre 5 et 10 ans et (en général) forme des couples stables. Le mâle et la femelle partagent toutes les tâches, y compris celle de nourrir les pigeonneaux avec le «lait» qu’ils produisent à l’aide d’une glande de leur jabot.

 

Version Wam :
Les pigeons sont d’ignobles créatures, de forme patatiphère, qui prolifèrent dans nos villes. Même Wikipedia le dit: ce sont des éboueurs urbains au régime très élargi (!), j’en ai même vu un bâfrer les entrailles encore fumantes d’un de ses congénères, écrasé dans un caniveau.

Les activités favorites du pigeons sont, dans le désordre : voler très bas avec une trajectoire imprévisible pour effrayer les passants, manger toute sorte de merde comme en atteste Wikipedia, avoir des pattes lépreuses qui feraient pleurer de désespoirs tous les missionnaires de la croix rouge à Jakarta et surtout, SURTOUT : déverser des hectolitres de guano, de préférence sur le quidam ou sur des chefs d’oeuvres d’architecture parfois millénaires.

A quoi servent les pigeons ? Excellente question… Procédons par élimination : Chaîne alimentaire, non, les pigeons ne mangent que des restes ou des graines et n’ont malheureusement aucun prédateur en milieu urbain. Beauté, chacun ses goûts, mais pour ma part je trouve que le pigeon est à la nature ce que Jocelyn Wildenstein est au visage humain : une grosse balafre purulente. Normalement, n’importe quel animal, vous le prenez bébé, il est mignon… hahaha, mais visez plutôt la gueule d’un pigeonneau ! Non, vraiment, les pigeons ne servent à rien, ils ne méritent pas de vivre. Et je suis prêt à subir les foudres de Brigitte Bardot, je le dis haut et fort : mort aux pigeons ! Je dirais même que je suis prêt à voter pour le premier candidat à la mairie de Paris qui inscrit à son programme le génocide du pigeon, même s’il est de droite.

Mais il y a encore bien pire que les pigeons… Eh oui ma bonne dame : les connards qui leur donnent volontairement à manger. Qui les engraissent, non contents d’être eux mêmes ventripotents et laids. Fermant les yeux sur la vacuité et la médiocrité de leurs vies de merde, ils se sentent aimés et utiles en donnant du vieux pain à ces rats volants.

Bref, tout ça (eh, vous avez remarqué, j’ai mis des liens hypertexte et tout !) pour dire: J’aime pas trop trop les pigeons et tous les cons qui trouvent que quand même c’est la vie, ça ne mérite pas tant de haine…

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La RATP vous présente ses excuses pour la gêne occasionnée.

Posted by Kuhn sur octobre 3, 2008

Et si on en veut pas, des excuses de la RATP? Et si on avait plutôt envie qu’elle se les carre au cul ses excuses, hein? Eh ben on n’a pas le choix… On est pris en otages, il faut attendre, arriver en retard, demander un billet d’excuse au guichet et perdre encore cinq minutes de notre précieux temps de parisien sur-stressé!

Bon, je vous parle de ça parce que depuis quelques jours, une copine m’a prêté son scooter alors qu’elle avait quitté la grand-ville. Je dois lui rendre bientôt son précieux engin (avec lequel je n’ai pas donné un seul coups de klaxon, je tiens à le préciser) et je sens que le retour dans les rames bondées et nauséabondes du métro va être super douloureux.

D’abord, il y a le « service » en lui même. Les grèves incessantes qui cassent les couilles des usagers, qui n’y sont pour rien eux si la réforme du régime des retraites se fait un peu en force, à sec et avec des graviers. Je ne suis pas contre le droit de grève, je trouve ça important pour garantir une démocratie où le peuple a voix au chapitre, mais je trouve que la faire à tout bout de champ torpille complètement l’essence même de la grève. Ça n’a plus aucun poids, on se dit juste « putains de fonctionnaires, ils nous font encore chier pour rien » et on ne fait même plus attention aux revendications, elles pourraient être justifiées qu’on ne s’en apercevrait même pas! Mais ce n’est pas le seul fléau du métro, il y a aussi les problèmes techniques récurrents, comme les pannes de signalisation tous les matins entre 8h30 et 10h30 sur la ligne 1, qui est juste la plus fréquentée à ces horaires! Ça fait des mois que ça dure et tous les matins c’est la même chose… Quand est-ce qu’ils vont finir par les régler leurs putains de signaux?! De quoi bien mettre de mauvaise humeur de bon matin un quart de la population active parisienne. Et après on s’étonne que les gens « fassent la gueule dans le métro », parce que ça vous ferait marrer vous de rester tous les matins bloqués dans un tunnel, dans le noir pendant un quart d’heure entre chaque station? Bizarre votre sens de l’humour… Vous devez être fan de Tex par chez vous…

Ensuite il y a les connards qui se jettent sur les rails. « Suite à un incident grave de voyageur, nous devons rester en station jusqu’à nouvel ordre, merci de bien vouloir patienter ». Bon le suicide, c’est triste tout ça. Mais putain pourquoi ils font toujours ça aux heures de pointe?!? C’est incroyable quand même. Ils doivent se dire que quitte à mourir, ils vont en foutre partout (c’est pas très sympa pour les pompiers) et faire un dernier truc pour bien marquer le coups, histoire que tout le monde soit au courant que ça allait pas fort fort dans leur vie. Moi si j’avais envie d’en finir en beauté, je m’immolerais sur le parvis de Notre-Dame ou je me jetterais du haut de la Tour Eiffel, un truc un peu sons et lumières quoi. Les dépressifs manquent vraiment d’imagination de nos jours, à une époque ils écrivaient des poèmes; aujourd’hui ils font juste chier tout le monde.

Enfin, revenons à nos moutons, ou plutôt à nos fourmis: les gens dans le métro. Avant tout, il y a les gros dégueulasses qui croient que la douche c’est un truc événementiel, pour célébrer un mariage ou une Bar-mitsvah et que le deo c’est pour les pédés qui s’épilent et écoutent du Mylène Farmer. Lorsque le métro est blindé, merci monsieur craspeck, c’est très agréable de faire la bise à vos aisselles radioactives! Ensuite, il y a les jeunes qui écoutent du rap ou de la musique technologique sur leurs portables… Tout le monde sait que les modèles de téléphones qui permettent d’écouter des MP3 sont TOUS livrés avec écouteurs mains-libres et que s’ils le voulaient, les jeunes sus-cités pourraient écouter Nadia ou Sniper sans polluer nos chastes oreilles de leurs mélodies numériques et en verlan. Enfin, il y a un autre genre de pénibles qui se révèlent aux heures de pointes: les gros lourds libidineux. Toujours de sexe mâle, évidemment, le gros lourds profite des heures d’affluence pour étaler sa main moite de désir sur les parties intimes des jeunes femmes ou pour coller sa chemise en synthétique humide sur les poitrines innocentes de leurs pauvres victimes anonymes. Qu’est-ce qu’ils s’imaginent?! Que ce contact inopportun fera succomber la gazelle et qu’il ne leur restera plus qu’à la cueillir de leurs doigts agiles et potelés? Que surexcitée par un toucher si délicat, la nymphe leur glissera discrètement son 06 dans la poche de leur doudoune H&M? A moins que l’effleurement d’une fesse ou d’un sein ne soit une fin en soi, mais dans ce cas là, il est grand temps d’aller voir une professionnelle, le puceau sauvage… Non, vraiment, je ne comprends pas ce qui peut motiver une telle attitude.

En conclusion, je suis bien triste d’abandonner le scooter de ma pote et de bientôt retrouver les couloirs du métro… parce que j’aime pas trop trop les trajets en métro.

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