Comme tout un chacun (cette expression n’est pas assez utilisée je trouve), il m’arrive de regarder la télé. Par conséquent, il m’arrive plus souvent qu’à mon tour de devoir subir des messages publicitaires. Par voie de faits, je me sens parfois assailli par l’envie d’acheter des produits dont je n’ai pas vraiment besoin. Oui, il m’arrive d’être une grosse victime. Parfois. MAIS, la majeure partie du temps, je garde mon sens critique et une vision acerbe de toute cette mascarade.
"Un régal pour vos fonds de culotte!"
Rassurez vous, lecteurs qui ne me faites pas assez confiance, je ne vais pas me lancer dans la fausse polémique des mannequins supra maigres et vous connaissez (je l’espère) mon opinion sur les guerilleros anti pub. En revanche, je me trouve souvent éberlué par les couleuvres que les publicitaires tentent de nous faire avaler. Vous savez, ces trouvailles inutiles qu’on tente de nous vendre comme de véritables révolutions ou pour le must have, alors que c’est complètement dispensable. (dispensable, ça veut dire qu’on peut doit s’en passer)
Commençons par cette dernière catégorie: Les faux must. C’est particulièrement courant en matière de trucs « bons pour la santé », comme actimel ou saint-hubert-oméga-3-je-sais-pas-quoi-mes-couilles. Grâce à Jacques Weber, Corinne Touzet et n’importe-quel-produit-laitier, on peut combattre son cholestérol et son diabète en bouffant du beurre et un genre de lait sucré en micro bouteille!! Si ça c’est pas extraordinaire! Avant, il fallait aller chez le médecin, qui nous prescrivait des traitements, incluant souvent des pilules bien trop relous à avaler ou d’horribles piqures qui font mal à nos petits bras frêles… Mfouahaha, maintenant, c’est du passé tout ça: il suffit de bouffer un yaourt et le tour est joué!! La majeure partie de ces produits sont lancés par des filiales de Nestlé, qui possède (je ne sais pas si vous êtes au courant, mais je suis comme ça, je vous donne tout!) des laboratoires de recherche pharmaceutique. Et comme par hasard, l’efficacité de leur came est toujours « scientifiquement prouvée »… haaaa… haaa… haaaaaaaaa..aa… ah. C’est la même chose chez l’Oréal, dont les shampoings agissent dès la première application, vous épaississent les cheveux et les dotent naturellement d’un brillant éclatant qui fera plisser les yeux à votre entourage. Tout ça est bien sûr, scientifiquement prouvé!!
Ensuite, les révolutions en carton, comme le shampoing au ciment-céramique (!!!)(je suis certain d’avoir vu ça, mais je ne retrouve pas la marque ni la pub, celui ou celle qui remet la main dessus gagne mon respect à tout jamais, et un bisou virtuel!) ou comme les sachets de lessive qui se dissolvent directement en machine. Dans les cosmétiques, ils sont super balaises, toutes les deux semaines, ils trouvent un nouvel ingrédient magique qui résout exactement le problème de cheveu/peau/sécheresse vaginale dont vous êtes victime! Si c’est pas beau ça! Et ils ont de l’imagination, parce que depuis quelques années les trucs à base de plante, on les a déjà tous essayés; alors on y va à base de protéine de perle, de caviar, bientôt à base de ouiche lorraine! Vincent MacDoom (quel grand monsieur, madame, m’sieur dames!) a d’ailleurs fait rejaillir sa puissante notoriété sur une crème à base de sperme, vendue à prix d’or (bon c’était peut-être un genre d’hoax, mais ça ne m’étonnerait qu’à moitié). C’est tellement n’importe quoi que je n’arrive pas à trouver d’exemple plus outré que ce qui existe déjà. J’aime bien aussi les lessives spécial blanc/noir/tout-mélangé-parce-que-vous-êtes-trop-des-vieilles-raclures-de-flemmards, qui empêchent les tâches de déo, font le café et rendent les enfants mignons et silencieux, c’est quand même de la bombe de balle, non?!
Y a un dernier truc qui me fait bien marrer, c’est les produits « spécial homme ». De plus en plus de marques de cosmétiques ou de shampoings inventent des produits directement à l’attention des hommes. Genre, Head & Shoulders (au passage, très marrant comme nom de marque pour un shampoing antipelliculaire) qui a sorti un produit masculin; du style si une femme l’utilise, le shampoing il laisse les pellicules! Les principes actifs sont sûrement entraînés à reconnaitre le cuir chevelu masculin ou féminin et agissent (ou pas) en conséquence. C’est scientifiquement prouvé (par des laboratoires qui appartiennent au même groupe et que nous contrôlons).
Voilà, on nous prend bien pour des branques, mais s’ils le font c’est que les gens tombent dans le panneau comme des gogols. Alors, j’aime pas trop trop qu’on me prenne pour un guignol, mais c’est fait avec tellement d’inventivité que, je les pardonnerais presque.